Il n’y a pas meilleure formule à notre sens pour résumer en une phrase les réponses qui nous ont été apportées lors du conseil municipal de rentrée.
Moment lors duquel nous avons mis le doigt sur différents dysfonctionnements dans Amiens. Sur la passerelle du parc Saint-Pierre fermée depuis trois ans ? Tout va très bien, elle sera reconstruite.
Sur les démissions massives et le malaise de notre police municipale ? Tout va très bien, on lance des recrutements.
Sur la propreté de la ville ? Tout va très bien, “la ville n’a jamais été aussi propre qu’aujourd’hui” (nous avons failli nous étrangler en entendant cette réponse).
Sur les finances dans le rouge de la métropole ? Tout va très bien, les Amiénois compenseront par leurs impôts.
À chaque fois que nous mettons le nez du maire (et de ses adjoints) dans ce genre d’irritants pour les Amiénois, nous avons le droit, de manière quasi systématique, à une introduction à sa réponse lors de laquelle, agacée, elle nous affuble de différents sobriquets (“professeur”, “mage”, “populiste” pour n’en citer que quelques-uns).
Ce n’est pas digne de sa fonction. Nous lui rappellerons à chaque fois que nous ne nous opposons pas sur tous les sujets de manière systématique et doctrinaire, mais que quand nous le faisons, c’est parce que des Amiénois sont nombreux à se poser ces questions.
Nous nous en faisons alors leur porte-parole au sein du conseil.
Nous en avons le devoir et la légitimité, via les scrutins que nous avons obtenus lors des dernières élections. Alors oui, ça les chatouille, ça les gratouille, mais il en va ainsi de la démocratie.
En plus d’avoir été mal élue (par 6.776 électeurs sur 134.000 habitants, soit 5%) , le maire rêverait d’un mandat sans opposition.
Désolé, mais nous sommes là et serons là pendant encore quatre ans et demi, à l’échéance de ce mandat, car tout ne va pas très bien, Madame la Marquise.