Quand nous parlons avec des Amiénois, quel que soit leur quartier, le thème de la sécurité est celui qui revient le plus souvent.
Non pas qu’Amiens apparaisse comme une ville dangereuse, mais plutôt, selon vos propos, comme une ville qui a laissé s’installer un climat d’insécurité.
Vous estimez que certains quartiers d’Amiens sont devenus des zones où règne un sentiment d’insécurité et vous déplorez la trop faible présence de patrouilles de policiers pour ne pas laisser faire ceux qui troublent l’ordre public.
Nous avons alors cherché des informations et avons découvert un véritable malaise au sein de notre police municipale. Nombreux de ses agents estiment ne pas travailler dans une ville où de véritables moyens et missions leur sont donnés pour améliorer les choses.
Fait concret immédiat, plusieurs de nos policiers ont donné leur démission pour rejoindre d’autres collectivités, souvent plus petites qu’Amiens, mais où ils sont mieux rémunérés, se sentent plus utiles, et reçoivent des vraies missions de police à effectuer.
Pour avoir une police municipale plus efficace et complémentaire de la police nationale, qui patrouille dans les secteurs difficiles, qui fait des interpellations, qui va plus souvent au contact de la population pour nouer du lien et obtenir des informations, il faut deux éléments structurants à notre sens :
1/ un maire qui aime et qui soutient sa police municipale,
2/ un effectif plus important que celui actuel.
Ces deux éléments n’y sont pas. Quoi qu’elle puisse en dire, les faits démontrent factuellement que la sécurité de ses administrés n’est pas une priorité du maire.
La thématique sécurité n’est ni de gauche, ni de (extrême) droite, elle doit être abordée sans complexe par tout élu soucieux du bien vivre des habitants de la ville dont il a la charge.