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La gare d’Amiens et son parvis. Une déchéance en cours.

Vous avez été un certain nombre à m’écrire depuis avant-hier pour me signaler une famille de migrants (deux femmes adultes, un ado et deux fillettes) installée devant l’entrée principale de la gare et dormant sur des matelas.

Je me suis rendu sur place ce jeudi midi pour échanger avec plusieurs d’entre vous.

Vous me faites part de votre agacement, de votre peur, de votre tristesse aussi de voir des enfants dormir dehors. Vos sentiments sont mêlés.

Vous me dites :

« Je comprends leur détresse mais j’ai peur de passer là le soir car ils me racolent pour de l’argent et ne me lâchent pas sur plusieurs mètres. La mère a essayé de me piquer mon portefeuille, sa main était à l’intérieur de ma veste ».

« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, on a assez de misère en France comme ça à gérer. Là, c’est devenu la Cour des Miracles ».

« Je suis commerçant, c’est déjà dur de faire du chiffre sous cette verrière, je me bats depuis des années pour offrir un service à mes clients, mais alors là, c’est l’pompon ».

« Tristesse de voir ma ville comme ça, je n’ai jamais vu ça, je n’ai qu’une envie, c’est d’me barrer d’ici ! Et pourtant j’ai suis né à Amiens, mais là, ça me dégoûte et je ne vois pas comment ça peut redevenir comme avant. Tout le monde s’en tape ! Que des paroles mais la mairie ne fait rien. »

« La police nationale patrouille un peu plus ces derniers temps et on est moins embêtés par le deal et les bandes, mais maintenant ça devient un squat avec des migrants qui font la manche et volent pour survivre. regardez le téléphone qu’il a lui, avec trois objectifs photo ;  il l’a eu comment son téléphone dernier cri ? »

« Les bambous en bas ! Allez-y, descendez, vous sentirez la pisse, la crasse, la merde. C’est ça qu’on propose comme première vision aux touristes qui arrivent par le train ? C’est la honte absolue ! »

J’ai posé des questions en commission municipale sur ce sujet en début de semaine. On me répond que les centres d’accueil ne sont pas saturés à Amiens, qu’il reste de la place. J’ai demandé qu’on me fournisse une note précise avec des chiffres de la Préfecture, de l’UDAUS 80, d’AGENA, etc…

Une certaine forme de misère est là, c’est un fait. L’État, des administrations décentralisées et des associations ont pour missions (et son financées et subventionnées) pour gérer ces sujets.

La mairie, quant à elle, doit se soucier en priorité de ses administrés. De vous qui me lisez et m’écrivez. C’est ce qui me guide et me guidera toujours en premier tant que je serai votre élu.

Chacun ses missions. Je sais quelles sont les miennes.